Extrait d’un article de 2pages, avec photos, d’André Coutard
En Vendée, le 12 septembre 1931, fut déclarée à la préfecture de la Roche-sur-Yon, dans le cadre de la « Société d’émulation de la Vendée », « la Société des Amis des Vieux Moulins de l’Ouest » (SAVMO), avec publication au JO du 10 septembre 1931.
Son président-fondateur était le Docteur Marcel Baudouin, de Croix-de-Vie (Vendée), également président du Comité des Arts appliqués de Vendée et archéologue passionné. La société avait son siège social à Pouzauges, au domicile de son secrétaire-général fondateur André Schamaun qui jouera un grand rôle dans les activités de la société.
Cette société avait pour objectif « de préserver les moulins à vent qui existent encore parce qu’ils font partie des sites à conserver intacts, parce qu’ils constituent un décor à la nature qu’on ne verra plus jamais… On ne construira plus de nouveaux moulins ». Le terrain d’action déclaré était la Bretagne, le Poitou, l’Aunis et la Saintonge, soit une dizaine de départements, et son président écrivit « Nous avons voulu refaire […] ce que d’autres avaient réalisé dans le Nord et en Belgique, […] en constituant une Société puissante disposant de ressources considérables ». La cotisation était fixée à 20 francs pour les membres fondateurs ou titulaires et 50 francs pour les membres donateurs ou d’honneur. Il était également prévu statutairement un président et un bureau par département.
Le docteur Baudouin se donnait pour tâche de protéger les moulins à vent comme à eau, qui avaient tendance à disparaître de la région Ouest du point de vue de leur pittoresque, comme témoignage d’une ancienne technique ou parfois pour leur valeur historique. Sa Société œuvra aussitôt pour sauver plusieurs moulins voués à la ruine.
Dès juillet-août 1932, une grande exposition sur les moulins fut organisée au musée maraîchin Bise-Dur, à Croix-de-Vie. Elle connut le succès par le nombre de visiteurs et par le retentissement qu’elle eut sur l’opinion publique dont l’attention fut attirée sur la valeur esthétique et pittoresque des moulins à vent de Vendée. Ce succès était dû au nombre et à la richesse des objets et documents rassemblés à Croix-de-Vie : meules anciennes, broyons, pilons, outils divers, cartes, dessins, peintures, gravures, sculptures, costumes, chansons… C’était la première fois qu’une exposition de ce genre et de cette importance était réalisée en France. Le catalogue de l’exposition représentait plus de 30 pages.
Le 1er janvier 1933, la revue Tout partout publia un article d’une page signé d’André Schamaun sous le titre « Moulins de l’Ouest, nous voulons vous sauver ».
Quels liens y avait-il entre la « Société des Amis des Vieux Moulins de l’Ouest » fondée en 1931 et la « Société des Amis des Vieux Moulins », créée à Rouen 3 ans plus tôt, en 1928, en dehors du fait qu’elles étaient présidées par deux érudits, docteurs en médecine ? Rien ne nous est connu, mais c’est certainement avec les encouragements du docteur rouennais Paul Helot qu’Edmond Fidèle Marcelin, dit Marcel Baudouin, se lança dans cette aventure. Paul Hélot fait allusion à la sauvegarde des moulins de Vendée et de l’Ouest dans certains de ses exposés. La société vendéenne du docteur Baudouin avait des objectifs un peu différents de celle du docteur Hélot, celui-ci souhaitait préserver les moulins à vent mais aussi l’activité professionnelle des meuniers, le docteur Baudouin songeait plus à préserver un témoignage du passé de sa région. Le docteur Baudouin se donnait pour tâche de protéger les moulins à vent comme à eau, qui avaient tendance à disparaître de la région Ouest du point de vue de leur pittoresque, comme témoignage d’une ancienne technique ou parfois pour leur valeur historique. Sa Société œuvra dès sa création pour sauver plusieurs moulins voués à la ruine.