Les moulins, durant le dernier millénaire et jusqu’aux années 1960, d’une part ont participé à nourrir une population toujours croissante, et d’autre part ont contribué à l’évolution industrielle de notre pays en utilisant une énergie toujours renouvelable.
La présence des moulins et de leurs retenues d’eau ont favorisé également un développement de diverses espèces piscicoles dans nos cours d’eau, et tous ces poissons migrateurs ou sédentaires ont vécu en parfaite harmonie avec les moulins en se reproduisant sans aucun problème.
Aujourd’hui, une « science nouvelle » inventée, relayée par les agences de l’eau, veut nous faire croire que les moulins (de moins en moins nombreux) participent à la disparition de la vie piscicole et à la pollution de nos rivières. Prônant la destruction totale ou partielle de l’outil de production hydraulique des moulins, elle nous promet une réapparition des espèces piscicoles.
Omettant que le réchauffement climatique ne permettra plus aux poissons de se développer là où ils se trouvent aujourd’hui…
Mesdames et Messieurs les élus, allez-vous laisser dépenser sur l’ensemble du territoire des milliards d’euros pour des actions qui ont été contredites scientifiquement ?
Mesdames, Messieurs les élus qui voterez les dépenses alimentées par nos impôts et taxes, qu’allez-vous faire pour éviter la destruction programmée par les agences de l’eau, non seulement du troisième patrimoine français, du fonctionnement hydraulique des rivières, mais aussi d’un potentiel de production d’énergie douce, non polluante et renouvelable, apte à contribuer au développement durable et à la transition énergétique ?
Mesdames et Messieurs les élus, la croyance que la continuité écologique serait à reconquérir alors qu’elle a traversé les siècles avec les moulins, ne participera pas à l’amélioration des eaux de surface : rivières, plans d’eau ou nappes ! Cet objectif qui consiste à détruire le potentiel de production des moulins pour faire circuler plus rapidement les pollutions des rivières vers nos estuaires et nos océans, est une honte. Utopique aussi de faire croire que les poissons migrateurs remonteront plus facilement dans cette même eau polluée…
Mesdames et Messieurs les élus, la qualité de l’eau ne doit-elle pas en effet être une priorité absolue, ainsi que vos électeurs l’ont exprimé ? Ne devez-vous pas apporter à nos collectivités, nos acteurs économiques et nos voisins agriculteurs les soutiens et budgets nécessaires à la gestion des pollutions en amont avant que celles ci n’arrivent dans nos rivières ?
Ceci n’est pas digne d’un pays tel que le nôtre…
Mesdames et Messieurs les élus, demain vous serez les gestionnaires de notre territoire et à ce titre nous vous demandons de bien vouloir prendre en considération la volonté de la population locale, la préservation de notre environnement ainsi que la sauvegarde de notre patrimoine qui fait partie de notre quotidien.
Mesdames et messieurs les élus, allez-vous vous réapproprier la décision des actions sur nos rivières et la gestion de notre argent ? Permettrez-vous enfin qu’un véritable dialogue constructif s’installe avec vous, nos élus ?