Jacques Reynaud. Extrait d’un article de 2 pages avec photos et documents reproduits
Lyon, capitale du département du Rhône et de la région Rhône-Alpes est située à la jonction du Rhône et de la Saône. Face au régime particulièrement capricieux de ses eaux, le Rhône a connu une longue présence de moulins-bateaux et ce, dès le XIIIe siècle. Au fil du temps, afin de répondes aux nécessités de fournir Lyon en farine, ceux-ci, entre 20 et 30, au XVIIIe siècle étaient devenus de véritables usines flottantes, entravant d’autant la navigation, et la rendant périlleuse.
A l’initiative du Consulat de la ville, fort préoccupé de cet état, divers projets furent étudiés, allant de la construction de moulins à vent, l’un fut réalisé en 1738, jusqu’au creusement d’un canal latéral de dérivation ou seraient établis les divers moulins-bateaux de Lyon, mais là, on recula devant la dépense.
La première synthèse réalisée sur les moulins-bateaux.
Alain Peyronel, étant étudiant en architecture et ayant suivi les cours de molinologie, s’était vu suggéré par Jacques de la Garde comme sujet de recherche « les moulins bateaux ». Celui-ci dans la préface de son mémoire dit : « Il a travaillé 6 mois à partir de la petite documentation qui lui a été fournie ». Il dit aussi : « nous espérons que l’on nous signalera longtemps des lacunes ».
Son mémoire de 3e cycle présenté à l’Unité pédagogique d’architecture de Versailles en octobre 1979, fut publié la même année, par « Les Moulins de France », (Revue des Associations protectrices des moulins, sous le titre «MOULINS BATEAUX » , numéro spécial 7 et 8, format A4, 144 pages. Impression offset par l’association « Arts et Voyages »
Suite cette parution, la représentation du moulin Dubost semble devenir une vérité, car nous la trouvons chez les auteurs suivant :
Claude Rivals, Le moulin, histoire d’un patrimoine. Le moulin à nef. 48 pages. Édition FFAM, collection les moulins. 4 livrets. Tome II, page 27.
Jean Orsatelli, Les moulins à vent/ les moulins à eau. Édition Jeanne Laffitte. Page 79.
Daniella Gräf, Boat Mills un Europe from Early Medieval to Modern Times. Page 96.
Sans oublier les divers sites Internet plus ou moins spécialisés dans l’étude ou la sauvegarde des moulins, qui l’ont reprise et la diffuse.
Une analyse contemporaine erronée ?
A la lecture du livre d’Alain Peyronel un doute s’installe, car il parle de moulin à queue ou à comète.
Queue : Partie du corps souvent allongée et flexible dans son prolongement.
Comète : Astre s’étirant dans la direction opposée au soleil, en une queue parfois spectaculaire.
Que donne la lecture des ouvrages anciens ?
Dans le Traité complet de mécanique appliqué aux arts par J-A Borgnis, publié à Paris chez Bachelier, libraire, quai des Augustins, en 1818, (ouvrage qui est régulièrement cité dans les bibliographies des différents livres sur les moulins.
Nous trouvons à la page 71 :.
Spirale à axe horizontal. Pl. VI, fig 18.
M Dubost (a) a proposé d’appliquer cette spirale à un moulin à construire sur le Rhône.
(a) Machines approuvées par l’Académie, tome 7, n° 479.
Que lisons nous pages 369 à 377 dans le livre : Machines et inventions approuvées par l’Académie Royale des Sciences, Tome 7e, à Paris, chez Antoine Boudet, 1777.
Moulin proposé par M Dubost.
[…] Le mercredi 22 mars 1747, les Commissaires lisent un rapport par lequel on se propose de subsister aux moulins anciens qui rendent la navigation du Rhône extrêmement dangereuse aux abords de la ville de Lyon par les moulins nouveaux du sieur Dubost, dont l’Académie a pris connaissance le 7 août 1743, mais que l’auteur a considérablement simplifié et perfectionné depuis […]