Au milieu de cette année 2015, nous pouvons faire le point sur la vie, les actions et les projets de la FFAM. La lutte pour la sauvegarde de nos seuils et de nos rivières est l’élément le plus présent de nos préoccupations, les rencontres avec l’administration et les élus s’intensifient autant sur le plan national que territorial.
Le projet du MEDDE sur la « Charte des moulins » est toujours en cours, les propositions de la Direction de l’Eau et de la Biodiversité ne sont toujours pas acceptables et cette « concertation » ne nous donne pas de grands espoirs. Par contre les auditions prévues à la commission du Développement Durable de l’Assemblée Nationale et du Sénat nous permettent d’espérer. Ces élus proches de nos problèmes locaux sont prêts à nous soutenir. L’action des associations locales et territoriales est importante et décisive, la FFAM est là pour fédérer ces interventions et les traduire au plan national.
Les mises en œuvre des études sur la restauration de la continuité écologique sont de plus en plus nombreuses, la diversité des méthodes employées rend notre tâche difficile, cependant les associations réagissent au mieux en cherchant tous les moyens légaux pour y faire face. Les solutions proposées par l’administration sont toujours maximalistes et donnent peu de place à la concertation. Nous devons, de plus en plus, occuper le terrain dans les réunions sur l’eau et les rivières en nous appuyant sur les élus, ce sont eux qui nous représentent à L’Assemblée nationale et au Sénat, pour débattre, amender et voter les lois.
La FFAM travaille en ce moment sur les méthodes et les possibilités d’aide aux associations, concernant les dossiers de mise en conformité de nos seuils, face aux projets exagérés proposés il existe de nombreuses solutions naturelles, donc moins onéreuses pour la société. Pour cela, entre autre solutions, il sera nécessaire de passer par un bureau d’études qui pourra établir une analyse solide et incontestable par l’administration.
Cette actualité brûlante ignore heureusement les moulins à vent, la météo est clémente et ménage les voilures de ces modèles de l’imagerie des moulins. Pendant le Congrès 2015 à St-Hilaire de Loulay, nous avons pu visiter le Petit moulin de Chateauneuf de la famille Vrignaud, un moulin à vent produisant de la farine et conservé dans son intégralité par un meunier passionné. Nous avons pu voir grâce à la bonne organisation de l’AVAM toutes les facettes des moulins vivants : moulin à vent, moulin à eau, papeterie sur un moulin à eau, meules en pierre dans une minoterie, centrale hydroélectrique et boulangerie artisanale avec la farine écrasée par des meules de pierre. Toutes ces usines ont un atout pour leur sauvegarde, un seuil qui produit est moins vulnérable.
Depuis plus de 10 années, la FFAM vous recommande d’entretenir vos usines hydrauliques et de rechercher tous les documents pour constituer la « Carte grise » de vos moulins, ceci est la condition nécessaire afin d’être défendu, les responsables de vos associations vous y incitent, agissez, et en coopération avec la FFAM ils vous aideront.
A l’occasion des JPPM 2015, le retour de la FFAM au Moulin de la Chaussée sera mis en valeur par l’ouverture au public du site avec la collaboration du l’équipe dirigeante du CFA SUP 2000, une exposition « Le Moulin de la Chaussée De la meunerie à l’apprentissage dans l’enseignement supérieur » est proposée, elle restera en place pour les Journées Européennes du Patrimoine du 18 et 19 septembre.