L’automne est là, avec la reprise de toutes les activités. Notre monde des moulins a fait une pause après l’intense dossier du dépôt d’amendement sur la loi Création Architecture et Patrimoine, qui nous a mobilisés de juillet 2015 à juillet 2016.
Malheureusement le lobbying qui veut détruire nos seuils de moulins, lui, a continué sournoisement son oeuvre destructrice.
Le Congrès 2016 de la FFAM s’est déroulé à Cosne-sur-Loire dans une bonne ambiance et une affluence égale aux sessions précédentes. Nous avons visité avec plaisir le riche patrimoine molinologique de la Nièvre et apprécié sa gastronomie. L’un des points positifs est la publication dans le supplément du n° 107 de Moulins de France des conférences remarquables de Patrice Cadet et Albert Higounenc, lors des ateliers du vendredi après-midi. Ce document particulièrement en phase avec les préoccupations de nos adhérents est tout à fait opportun. Merci aux auteurs pour leur implication. L’intervention de la Député Mme Carillon-Couvreur nous a confortés dans l’idée qu’un élu bien informé ne peut qu’être d’accord avec nous.
L’été avait bien commencé avec la publication au J.O. de la loi Création, Architecture et Patrimoine le 7 juillet 2016, c’était le résultat du travail de tout le réseau FFAM pendant un an, Mme Férat Sénateur de la Marne, rapporteur de la loi, avait soutenu avec efficacité nos propositions.
Le 8 août, la publication de la loi biodiversité a surpris tout le monde y compris Mme Férat, notre article sur la loi CAP était amputé d’une partie de son contenu. C’est là que nous voyons la puissance de la DEB qui lutte pour imposer le dogme que les seuils de moulins sont nuisibles…
À la rentrée nous subissons des attaques sur différents fronts, le CGEDD organise une grand’messe au ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer alors que la mission d’évaluation n’est pas terminée, les Agences de l’Eau publient des documents – comme Rhône Méditerranée qui produit un document « Redonnons libre cours à nos rivières » dénué de toute justification scientifique. La FFAM prépare une contre-attaque avec des arguments scientifiques reconnus mondialement.
L’année qui se prépare est une année de transition avec toutes ses échéances électorales. Aux dires des élus, il ne se passera rien dans les assemblées d’ici à l’été 2017, mais nous devons rester vigilants car l’administration va continuer son travail de sape sur nos droits d’eau, continuons à rencontrer et alerter élus et candidats potentiels. La FFAM n’avait jamais connu une telle implication des parlementaires des 2 chambres ; nous l’avons fait, nous pouvons le refaire.
Le point important que nous avons gagné est la création de la « Table ronde » entre les ministères de la Culture, de l’Environnement et les fédérations de moulins. Il en a découlé cette possibilité d’inscription de nos moulins comme élément
remarquable de la commune sur les PLU.
La FFAM compte aujourd’hui 110 associations affiliées et 250 membres individuels, nous représentons une force que nous devons pleinement utiliser pour défendre le monde des moulins.