par Alain Forsans, président de la FFAM
« Je suis au moulin » pour le défendre contre ces services de l’État sous l’emprise d’un dogme qui veut nous imposer une écologie punitive. Non, nos moulins multiséculaires ne sont pas responsables de la mort lente des rivières. Ils ont contribué pendant des siècles à l’établissement de la vie à l’abri de leurs seuils, les scientifiques de nombreux pays le prouvent par leurs études et leurs publications.
Nos seuils favorisent la biodiversité indispensable à la vie dans la rivière. De plus ils ont une fonction de dénitrification de l’eau, une fonction puits de carbone, une fonction de fixation du phosphore et une fonction d’oxygénation de l’eau.
Ils représentent l’énergie renouvelable du futur, répartie sur toute l’Europe. Certains pays la développent. La France au contraire, par une interprétation arbitraire de la loi, essaie de détruire le maximum de seuils et de décourager tous les projets de mise en valeur de ce patrimoine historique…
Si nous voulons préserver la vie des poissons dans nos rivières, il faut agir sur la pollution dramatique de l’eau, et sur l’entretien et le fonctionnement de nos systèmes hydrauliques, générateurs de vie. Ils veulent transformer nos rivières en gouttières ou une chasse d’eau : elles deviendront pour toujours un milieu hostile à la biodiversité.
Ensemble défendons nos moulins en alertant tous nos élus sur les dérives de l’application de la loi, faisons entendre notre voix dans les assemblées qui sont les garants de la démocratie. La FFAM vous présente ses meilleurs voeux de bonheur, de santé et de réussite dans notre lutte pour cette année 2016. Dans toutes les associations territoriales et locales continuons notre engagement avec détermination, la vie des rivières et des moulins en dépend.