Patrice Cadet
Article de 9 pages avec illustrations, certaines de l’auteur.
Les propriétaires de moulins vivent au bord de l’eau souvent depuis plusieurs générations. Ils furent les premiers à constater que les poissons disparaissent de manière alarmante. Depuis quand ? Environ 50 ans, c’est-à-dire que la plupart d’entre nous ont été les témoins de cette disparition inquiétante. Mais, notre avis ne compte pas, il faut que cette information provienne d’une instance officielle qui fait autorité sur la question
comme l’ONEMA qui effectivement confirme ce que nous avons constaté. Par exemple sur www.onema.fr/ Preserver-et-restaurer-l-hydromorphologie-et-la-continuite-des-cours-d-eau, il est écrit : « Les politiques de l’après-guerre…, ont conduit à une transformation du territoire et à une artificialisation des cours d’eau ». Ou encore sur le fascicule Information sur la continuité écologique – ICE : « Depuis une trentaine d’années, les obstacles à l’écoulement sont responsables de l’érosion de la biodiversité ». Pour définir les actions à entreprendre, il a fallu que nos autorités fassent la liste des problèmes potentiels, afin de cerner les priorités et d’établir un plan d’urgence. Pour qu’un animal disparaisse, il faut qu’il soit atteint physiquement ou chimiquement. C’est ainsi que 4 facteurs ont été ciblés en ce qui concerne les espèces aquatiques. Les grands barrages, les seuils des moulins, le réchauffement climatique, et la pollution,
Parmi ces 4 options, les services de l’Etat ont choisi… Les seuils de moulins !
Pour le commun des mortels, ce choix d’investir massivement dans la destruction des seuils de moulins pour reconquérir la biodiversité dulçaquicole durant une période financièrement difficile apparaît pour le moins surprenant. Alors examinons les tenants et les aboutissants de cette décision exotique, parce que le bon sens le plus élémentaire nous pousserait à choisir les 3 autres options…