Ancien fief des seigneurs de Laurac, cédé à l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, Pexiora a possédé au cours des siècles, huit moulins à vent.
Du premier, bâti à la suite de l’accord du Commandeur Pierre Boyer le 1er mars 1245, il ne reste bien entendu plus de traces.
Aujourd’hui subsistent les fûts de trois moulins disposés en ligne et distants de quelques dizaines de mètres les uns des autres.
Le moulin Bénazet construit en 1836 est le plus récent de tous. Il fut aussi le dernier à moudre et a été arrêté vers 1925, très vraisemblablement par Françoise Gaillard, la dernière meunière à s’en être occupée.
Vers 1910 deux bien tristes histoires s’y sont déroulées. Paul Gaillard, le fils du meunier et de la meunière de cette époque, devait se faire happer par le passage de l’une des ailes et être tué ; accident qui malheureusement n’était pas rare dans ce dur métier. Un deuxième accident, tout aussi dramatique, a également endeuillé l’histoire de ce moulin. Par un jour de grand vent, une planche de l’une des ailes se détacha et tua sur le coup une cliente venue faire moudre son grain.
Aujourd’hui, ce moulin est le seul des trois à avoir conservé en parfait état son chapeau, d’où émerge l’arbre moteur, ainsi que ses meules et ses remarquables engrenages de bois. Ces derniers portent la mention suivante : Fait par Pre Laffontaine le 18 avril 1869 à Castelnaudary. Son orientation s’opérait depuis l’intérieur au moyen d’engrenages et crémaillère placés sous la charpente, et manœuvrés depuis la chambre des meules située au rez-de-chaussée.
Les deux autres moulins, arrêtés bien avant, n’étaient paraît-il pas orientables. Particularité suffisamment rare pour être signalée. L’un était orienté face au Marin, l’autre face au Cers, ce qui permettait au meunier de moudre avec une plus grande régularité.
Très ancien, celui du centre, vide de tout mécanisme, semble remonter de la fin du 16ème siècle, ou plus vraisemblablement du début du 17ème. Construit en gros moellons de grès du pays avec des murs épais à la base de 1,80 m, ce qui est considérable, il est rendu très intéressant par l’originalité de sa cave voûtée, à laquelle on accède par un petit tunnel percé dans la motte. Il serait parmi les plus anciens moulins à vent, encore érigés, du Lauragais. (Texte et photo de Pierre Mercié)
Ce village possède trois moulins. L’un appartient à un privé et ne se visite pas. Sans mécanisme intérieur, il ne présente guère d’intérêt. Les deux autres sont la propriété de la commune et se visitent sur demande.
La personne à contacter est Monsieur Serge Verdier au secrétariat de la Mairie qui répond au 04 68 94 91 51. (Pas d’horaire fixe).
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