Propriété familiale restaurée pendant ces cinquante dernières années, comprenant un bâtiment principal et sa meunerie, les dépendances, le barrage fonctionnel et le déversoir. L’ancienne turbine Fontaine à clapets est encore en place. la roue à aubes visible est réduite à son axe. Un moteur à gaz pauvre alimenté par son distillateur à bois est encore en place.
Histoire :
Le Moulin de Tharey, originellement épelé « Tarey » (anciennement de chaisotte) est un moulin fondé en titre dont l’existence légale est clairement attestée sur les cartes de Cassini d’avant la Révolution. En 1652,les chanoines du château de Fouvent ont demandé au Sieur GARNERY, cultivateur et meunier, de reconstruire le moulin au lieu-dit de Tarey, détruit par la guerre de 10 ans en 1636.
Il reste de cette époque, trois petits bâtiments de ferme qui forment un « L » encadrant une cour herbeuse. Le Bâtiment principal a été reconstruit par la famille RICHE en 1825 privilégiant la partie habitation, deux fois plus vaste que la partie meunerie, suite à un incendie.
Les archives départementales nous ont appris que le droit d’eau avait été établi au Palais des Tuileries par le Roi Louis-Philippe sous le titre « Ordonnance du Roi » le 11/09/1837. La mise en conformité a conduit les meuniers d’alors, le Sieur GARNERY et le Sieur VAUFRAIS, à construire le déversoir et le déchargeoir attenant qui permettent la régulation de la prise d’eau vers le moulin en préservant les prairies des alentours de toute inondation.
Il s’agit d’un moulin à grains qui a fonctionné à l’origine avec cinq roues à aubes montées en parallèle et en série. La dernière roue installée, dont l’axe est encore visible, faisait cinq mètres de diamètre. Elle tournait en même temps que la turbine Fontaine à clapets ajoutée en 1842 après modernisation. Elle est toujours en place. L’ensemble actionnait deux axes moteurs entrainant quatre paires de meules. Le débit irrégulier du Vanon obligeait les ouvriers du moulin et leurs attelages à faire du transport de la pierre en période de basses eaux.
Vers la fin du XIXeS un moteur auxiliaire (DUPLEX-n°553-15ch) fonctionnant au gaz de boisa été adjoint pour suppléer la force hydraulique et faire tourner les arbres d’entrainement. Le dernier meunier, M. Arsène PIOCHE, poursuit les activités de meunerie après la guerre de 14-18 jusqu’à la disparition de son épouse Denise Félicie décédée à l’âge de 29 ans.
Dépassé par l’évolution des machines et la crise économique, l’usine de « Tharey » s’est arrêtée définitivement en 1928-1929.
Le moulin est resté à l’arrêt et inhabité jusqu’en 1973. Redécouvert en 1972, il a été acquis par M.Lucien LAURENT pour le rénover, ce qui a permis de le sauver de la ruine et de retrouver une grande partie de son matériel : turbine, meules, bluteries, treuil, chaînes à godets… Outre les bâtiments, M. LAURENT a notamment remis en état le barrage, fait curer le canal d’amenée et la fausse rivière. Au décès de M. LAURENT en 2004, ses héritiers se sont regroupés en une SCI dont l’objet est la gestion de ce patrimoine.
Le moulin est visitable uniquement sur rendez-vous (+33 6 74 28 10 85)
SCI du Moulin de Tharey
4 bis, route du Moulin de Tharey
70180 Roche et Raucourt
Portable : +33 6 74 28 10 85
Téléphone : +33 9 54 80 81 73