Remis en état ces dernières années, ce moulin a été construit en 1680 comme l’indique la date mentionnée au dessus de la porte d’entrée. A remarquer au dessous de la datation le petit signe gravé.
Il a d’abord été arrêté une première fois en 1913 par François Monfraix, le dernier meunier à avoir fabriqué de la farine panifiable.
En 1946 il était en fort mauvais état. Remanié aux alentours de 1948-1950 par Raymond Pastre(1) qui refit la charpente et les ailes, le moulin devait ensuite être exploité par Marius Hébrard. Son fils René Hébrard lui succéda jusqu’en 1960, date à laquelle le moulin fut définitivement arrêté. Il convient de noter qu’à partir de 1952-1953 un moteur électrique de 12 chevaux avait été installé pour permettre le fonctionnement plus souple des deux paires de meules. Si les ailes restèrent cependant en place, elles ne furent plus jamais remises en activité.
Voici une quinzaine d’années, bien qu’inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1965, il était à nouveau en état de délabrement à la suite de son abandon. Cédé à la commune par sa propriétaire vers 1990, ce moulin a vu au cours de 1999 l’aboutissement d’une complète remise en état. Au cours de cette restauration, alors que l’ensemble du chapeau était au sol, lors de la journée des moulins du 20 juin 99, deux parties méritaient une attention toute particulière : l’arbre moteur, énorme pièce de chêne sur laquelle figure la date de 1871, ainsi que la tête de l’arbre, lourde pièce de fonte percée de deux lumières. Sur cette dernière qui vient du moulin d’Escalquens aujourd’hui détruit, on pouvait lire le nom de Beillan frères, Toulouse 1903.
Enfin, après une dizaine d’années de labeur autant que d’opiniâtreté, de la part de bien des anonymes, son aspect original lui a été restitué au cours de la matinée du 29 octobre 1999, avec la pose du toit supportant les ailes et le gouvernail.
Inauguré le 23 juin 2002, le moulin, du haut de sa butte, peut désormais fabriquer de la farine comme autrefois, pour le plus grand plaisir des visiteurs.
(1) Raymond Pastre était le meunier de Mourvilles-Hautes, petit village du Lauragais. Il était très sollicité tant il était habile charpentier autant que consciencieux piqueur de meules. (Texte et photo de Pierre Mercié)
Ce moulin appartient à la Mairie.
Il est ouvert à la visite tous les jeudis, jour de marché du village qui se tient l’après-midi.
Les tarifs, adulte 1,50 € ; enfant de 6 à 12 ans 1 € ; groupe (mini 10 personnes), 1 €.
Madame Carine Albarède, au Secrétariat de la Mairie
Téléphone : 05 61 81 91 77