Egalement connu sous le nom de Moulin Félix dans les actes anciens, et déjà identifié aux archives départementales en 1420, le moulin se situe sur la Tronne, petit affluent de la Loire.
Devient propriété de la famille Rabier, acheté par Adrien Rabier (précédemment locataire d’un moulin à vent à Nouan-sur-Loire) en 1878.
Equipé à l’origine de deux paires de meules, l’une pour production de farine panifiable, l’autre pour écrasement d’orge et d’avoine pour nourriture animale.
Charles Rabier, fils d’Adrien, remplace en 1910 la paire de meules à farine par deux broyeurs à cylindres, ajoute à la roue à eau un moteur à gaz pour augmenter la puissance disponible, et s’équipe d’une dynamo pour assurer son éclairage.
Fernand, fils de Charles, qui reprend l’affaire en 1930, achète un camion pour remplacer la voiture à cheval, ajoute deux autres broyeurs à cylindres, installe un plansichter à la place de la bluterie, et un moteur diesel Ruston plus puissant pour succéder au moteur à gaz pauvre.
Lors de la réglementation de la profession à la fin des années 30, il lui est attribué un contingent (quota de blé à broyer) de 9 000 quintaux, tout en continuant à écraser orge et avoine avec la meule restante.
La production de farine cessera en novembre 1968, et l’écrasement de céréales secondaires s’arrêtera un an plus tard.
Le matériel farinier a été démonté, mais le moulin a conservé sa roue, ainsi que rouet, pignons, grande couronne et la paire de meules restante.
Fernand Rabier est décédé en 2001 ; son fils Jean-Pierre habite maintenant sur place et a fait reconstruire la roue en mai 2009.