Hauts d’environ 5 m avec des ailes de 3,50 m, les petits moulins d’Ouessant comprennent une cabine en bois contenant tout le mécanisme, tournant sur un pivot métallique en haut d’un cylindre de maçonnerie de granit d’environ 2 m de haut et autant de diamètre. L’orientation se fait par l’échelle ou par un petit givre.
Au cours du 19e siècle, ils servent à pallier l’insuffisance des grands moulins qui obligent les Ouessantins à faire moudre l’orge sur le continent. Le décret pris sur le bornage en 1852, interdisant aux barques de pêche de transporter des produits alimentaires et la venue sur l’Ile de tailleurs de pierre du Cap Sizun pour la construction du phare et de l’église paroissiale, favorisent l’émergence et le développement de ces petits moulins. A Ouessant, ils sont 60 avant 1914.
Par ailleurs, le plan cadastral de 1844 signale la présence de 9 grands moulins sur l’Ile. 6 se sont arrêtés de tourner entre 1850 et 1870 concurrencés par les petits moulins familiaux. Le moulin du Stiff s’arrête en 1899 ; celui de Penarland est désaffecté en 1905 ; enfin celui du Frugulou, appelé aussi « Moulin Buic », du nom de son meunier, est le dernier à tenir debout puisqu’il tournera jusqu’en 1918.
Enfin après la Première Guerre mondiale, ce sera au tour des petits moulins d’Ouessant de disparaître. Démolis dans les années 1926-1939, il ne subsiste à l’heure actuelle qu’un seul de ces moulins, Gouzoul, sur la route du Creac’h pour nous rappeler une époque pas si lointaine, aujourd’hui disparue.
(photo Micheline Peillet)
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