Le 18 septembre 2009, Monsieur Jean-Marc AURAY procédait à l’inauguration de son moulin en présence de nombreuses personnalités, des partenaires de la restauration, de nombreux amis et de sa famille. Etaient également présents des représentants de nombreuses associations molinophiles, en premier lieu desquelles, la Loire-Atlantique avec notre ami Jean-Yves Tardiveau. La FFAM, était représentée par Jean-Claude Baron président des Moulins d’Anjou.
Le moulin des Places est situé au cœur d’une importante entreprise de pépinières, « Les Pépinières du Val d’Erdre ». Le moulin était présent sur le site des Places lorsque Jean Marc Auray s’y est installé il y a plus de trente ans. Pendant de nombreuses années Jean Marc Auray a consacré son énergie à développer son entreprise, mais il avait un grand rêve : redonner au moulin son lustre d’antan. Après de nombreuses années d’efforts, ce rêve est devenu réalité. Nous ne rapporterons pas ici le contenu des discours qui furent prononcés par les autorités et les partenaires, mais il est clair que celui de Jean-Marc Auray était emprunt d’une grande émotion.
Le moulin était un moulin farinier. Le dernier meunier, François Bretagne, l’a exploité de 1930 à 1948. Ensuite, il connut, comme beaucoup de ses congénères, une « longue nuit d’abandon » de plus de 60 années.
Si l’idée de la restauration était toujours présente dans l’esprit de Jean Marc Auray, les choses se préciseront lors de différentes rencontres informelles dont une en particulier pendant un match de football des équipes locales. C’était décidé, extérieurement, le moulin retrouverait son aspect d’antan et, intérieurement il deviendrait un producteur d’électricité.
Le système de production reprendrait les idées et les brevets de Michel Mortier qui a expérimenté le procédé dans le moulin de la Fée. *
Une équipe solide et compétente fut constituée : Jean Marc Auray délégua la maîtrise d’ouvrage à la société « EDF Optimal Solutions ». Maîtrise d’œuvre « I2D conseils, Architecte « Maurice Thomas », Charpente, ailes « Thierry Croix », Maçonnerie « SCEA Vallée de l’Erdre », Electricité « Juret », Mécanique « Comméca Anjou », Couverture « Bénéteau », Escaliers, planchers « Ets Robin.
Le principe est que tout est automatique. Il n’est besoin d’aucune intervention humaine. L’orientation au vent est faite par un moulinet d’orientation sur le modèle de celui de l’Epinay. Il est totalement mécanique donc sans électronique. Le rapport de démultiplication n’a pas été précisé mais celui de l’Epinay est de 836. Cela signifie qu’il faut 836 tours de l’hélice du papillon pour faire tourner le toit du moulin d’un tour complet
Les ailes sont des ailes sur le principe Berton, formées de 11 planches articulées sur 6 verons pivotants. La tringlerie de commande d’ouverture et fermeture est actionnée au travers de l’arbre de couche par le dispositif utilisant le principe de celui de la Fée (système breveté).
L’arbre de couche est totalement métallique. Il repose sur deux roulements et, est équipé, à l’intérieur, d’une poulie pour la production d’électricité et d’un frein pour immobiliser les ailes en cas de trop fort vent.
La production d’électricité est assurée par un dispositif comprenant :
– une poulie couplée à celle qui est sur l’arbre de couche par une large courroie. L e rapport des diamètres des poulies donne un coefficient multiplicateur d’environ 2,
– un multiplicateur mécanique de rapport environ 70. Ainsi, avec les différents rapports de multiplication, pour une vitesse de rotation des ailes d’environ 10 tours par minute, la vitesse de rotation de la génératrice est de 1 500 tours par minute,
– un coupleur élastique,
– une génératrice asynchrone dont la puissance maximale délivrée est de 36 kilowatts (kW),
– un joint tournant qui permet de passer les liaisons électriques entre la partie mobile liée à la toiture à la partie fixe du bâtiment.
Un dispositif électronique, piloté par un calculateur, commande l’ouverture des ailes pour maintenir constante la vitesse de rotation proche de la vitesse optimale de 10 tours par minute. Ce dispositif commande également le frein pour bloquer la rotation des ailes lorsque la vitesse du vent dépasse la limite de sécurité.
L’électricité produite est injectée sur le réseau EDF par un dispositif de couplage automatique dès que la vitesse du vent permet une production significative.
La production annuelle d’électricité est estimée à 70 000 kWh.
La tour du moulin et le petit bâtiment attenant ont été restaurés avec soin. Le projet a obtenu le label de la Fondation du patrimoine.
Nos félicitations à M. Jean Marc Auray, à sa famille et à ses partenaires pour cette belle restauration qui allie la préservation du patrimoine avec une utilisation moderne de cette énergie renouvelable qu’est le vent.
Jean-Claude Baron, représentant la présidente de la FFAM à l’inauguration
* Saint-Lyphard (Loire-Atlantique)
Système breveté de production d’électricité
Ci-dessous le moulin avant restauration
DVD Moulin des places (44) Réhabilitation d’un « moulin éolienne »
Gros plans sur le savoir-faire des artisans, et ingéniosité des techniques actuelles, durée 35 mn. Témoignages 35 mn (fils du dernier meunier du moulin des Places, et un ancien meunier à St-Mars-du-Désert). Rémi Valais Production. Prix 20€ (port 3€), à commander à la FFAM.
Contact :
Jean-Marc Auray
Pépinières du Val d’Erdre
Grand Moulin des Places
BP13
44850 Saint-Mars-du-Désert
Téléphone : 02 40 77 48 63
Email : jm.auray@pepinieres-valderdre.fr